

Orland Opal
Expatrié, pèlerin du monde, suspect partout et incompris

1963, Italie

Opposé à l'oppression envers les minorités, son portrait noir et blanc le plus célèbre, datant pourtant seulement de 1986, se retrouve des rues de Tbilissi (musulmans de l'ouest) à celles de la communauté d'Amour (juifs déportés sous Staline en extrême-orient)
Vous avez probablement déjà vu son visage mais vous ne savez plus où. Peut-être dans le coin d'une ruelle si vous avez voyagé, ou bien repris par un artiste engagé; photographe, peintre ou réalisateur subtile.
Orland Opal,
né Nicolai Anatoli Ilitch Molodovski, fut le fondateur de l'élémentaire réfractaire, un mouvement philosophique puis littéraire inspiré des trouvailles en mathématiques et physique quantique jusque les années quarante. Développant ensuite le principe d'universalité qui liait aussi bien les combinaisons de particules élémentaires aux aléas des espaces temps, que la puissance des ondes gravitationnelles (théoriques à l'époque) à celle de la volonté émise au travers de l'oeil humain. Il a beaucoup étudié l'influence des rayons spectraux sur le cognitif et resta toute sa vie ouvert aux interpretations spirituelles de toutes sortes.
On lui connaissait une grande érudition en matière d'ésotérisme due à sa passion pour l'histoire des civilisations et de leurs langages. Fondamentalement monothéiste sans jamais se préciser, il déclara lors de sa dernière conférence à Atlanta: "A l'existence qui précède l'essence, il faut répondre que l'intelligence ne découle que de l'intelligence. Les robots que nous construirons demain auraient-ils pu un jour naitre d'eux-mêmes, sans aucun intermédiaire conscient et divin comme nous pouvons l'être?
Et même si une autre espèce nous avait induite, quelle espèce aurait élaboré la survie encore plus complexe des organismes stellaires interdépendants, de leurs fréquences lumineuses et des constantes intelligibles mais inaccessibles telles que la gravité. Celles qui permettent la matière providentielle et ses horloges gigantesques règlées à l'absolu comme le mécanismes de nos cellules. Vous noterez qu'il sera bientôt prouvé que ces horloges ne sont que d'immenses jumeaux de nos atomes jusque leur masse?"
Pourtant discret, par humilité mais aussi à cause de censures et de représailles, le nombre de coins sur Terre et de domaines de savoir où il a été s'aventurer pour développer toutes sortes d'avancées humaines et scientifiques est plus qu'enviable.
Quittant l'espace soviétique pour la France juste avant la seconde guerre mondiale, Orland Opal et son vieux père fréquentèrent les cercles de savoir autant pro-atlantistes que germanistes, toutefois il demeura un vif critique de tout partisan de guerre et sera le premier à s'insurger contre les tribunaux qui "sauvaient l'honneur des démocraties de façade et des dangereux conglomérats mondiaux qui hiberneront jusque savoir cracher leur feu", dénonçant pour le moins ainsi les aboutissants de la guerre froide. Il railla les programmes spatiaux de tous bords et ne repassa qu'incognito en URSS par vagues de quelques mois ainsi que de manière imprévisible.
Il s'engagea ensuite dans une réouverture des thèses historiques sur les paramètres ayant mené à la première guerre mondiale, en désignant clairement la couronne et la finance anglaise, aux alliés tacites dans toutes l'Europe, comme commanditaires et fautifs de toutes les tragédies des XIXème et XXème siècles.
Très prolifique, il écrivit beaucoup de romans métaphoriques des sciences et des religions en russe, des essais en sanskrit qui interpellèrent les décolonisateurs pacifistes de toute l'Asie et se pencha sur les langues latines et anglo-saxonnes ainsi que sur leur essence dans lequel il dira trouver la redondance des origines. Il décrivit cela comme un pied de nez à tout organisme égoïste, réformateur du divin et fallacieux menteur.
Ainsi, il écrivit en français et sanskrit sa plus grande saga et la conserva secrètement après avoir permis une traduction russe et chinoise peu satisfaisante et au tirage limitée.
Il boucla son auto-apprentissage à la fin de sa vie par une maitrise de l'arabe littéraire au point de redéfinir "l'alchimie des mots", ses visions sur la macro-économie et la géopolitique. Plaçant les deux vaticans, Moscou et Rome comme des otages, il préféra trouver de nouvelles tribunes. Il fit quelques conférences remarquées au moyen-orient sur les vérités indivulgables de l'Islam et la lutte de pouvoir de la finance qui tente depuis ses premiers jours de l'infilrer et de la modifier par successions d'impostures. Là aussi, pour ce siècle il désigna les place financières occidentales et tout le système fidussier par intéret comme premier antagoniste. Dans cette zone du monde, il insista principalement pour rappeler au Chah d'Iran l'urgence physique et spirituelle dans laquelle était son peuple.
Il acheva d'écrire la saga fantastique Guerres, Sources et Maudits en 1976 qui se termina en roman d'anticipation où il s'y dépeignit comme un simple anté-amaravellenn qui ne saurait durer, et mourut sans terminer celle plus futuriste de June Pacifica en 1989 qui traite de toute sa vision du XXIeme siècle.
Avec l'accord de la fondation Varegana Pravda (варегонна правда, свет новгород) qui regroupe ses écrits en bien des langues, une partie de ses ouvrages est rééditée et traduite depuis 2015.